Itinéraires de bergers
Transhumances entre Pyrénées et plaines de Gascogne
Du 1er juin 2013 au 30 novembre 2014
La montagne s’invite à Marquèze ! Incluse dans la programmation du projet européen CANEPAL et dans la programmation « Les Landes ont une histoire », l’exposition répond à la volonté des huit pays européens participants (Bulgarie, Espagne, Hongrie, Estonie, Pologne, Grèce, France, Italie), d’étudier, d’interpréter et de valoriser le patrimoine pastoral ovin en Europe. L’AFMA (Fédération des musées d’Agriculture et du Patrimoine Rural) est la responsable du volet français de ce projet, et la filière ovine (INTERBEV-OVIN), un partenaire financier.
L’exposition « Itinéraires de bergers, transhumances entre Pyrénées et plaines de Gascogne » retrace une histoire venue de la nuit des temps et toujours d’actualité, la « course » à l’herbe… En effet, la transhumance est fondée sur la migration saisonnière de troupeaux (bovins, ovins ou équidés) afin d’en assurer leur survie. Dans notre région, les pasteurs béarnais, chassés par la neige des montagnes à la sortie de l’été, gagnaient les plaines pour y trouver des pacages pendant l’hiver. Ils parcouraient parfois des centaines de kilomètres, à pied, puis en train, et depuis quelques décennies en camion-bétaillère. On retrouve leur trace dans les Landes, le Gers, la Gironde, la Dordogne, voire au-delà, s’arrêtant ici pour quelques temps, s’installant là-bas pour y chercher une vie meilleure. Aujourd’hui, seuls quelques-uns effectuent encore cette grande migration saisonnière.
Le parcours cependant s’en est inversé, et c’est en sens contraire qu’aujourd’hui quelques éleveurs gagnent à la belle saison, les estives des vallées d’Ossau, Aspe et Barétous, délaissant les plaines le temps d’un long été. C’est à partir de leur rencontre que l’exposition nous invite à effectuer cette même transhumance. Descendants ou non de bergers béarnais, ou encore néo-transhumants, ils, ou elles, partent désormais des plaines où demeure aujourd’hui leur foyer pour aller, en été, dans les estives de haute montagne. Le parcours de l’exposition propose ainsi un aller-retour dans un espace-temps allant des plaines à la montagne, en empruntant la bétaillère du présent à l’aller, et les pieds ou le train au retour, dans un parcours plus historique.
Le sens de la transhumance reste fondamentalement le même : la course à l’herbe pour trouver de quoi nourrir le troupeau. Et le métier, malgré les profondes évolutions technologiques, reste également le même : « garder » un troupeau de brebis laitières, c’est aussi fabriquer son fromage.